Une fille bien connue sur Instagram a déclenché tout un débat en ligne après avoir affirmé qu’une fille “normale” n’irait jamais faire les premiers pas avec un gars.
Dans une vidéo devenue virale, elle explique, en gros, que dans son entourage, les filles qui vont aborder les gars directement sont perçues comme extrêmes, voire un peu “intenses”. Elle laisse entendre que, pour la majorité des femmes, c’est encore au gars de faire le move, ce qui ramène une dynamique très traditionnelle dans la game des relations amoureuses.
Selon elle, les filles qui prennent les devants seraient presque “trop” audacieuses, au point de donner une vibe de quelqu’un qui ne respecte pas nécessairement les limites, comme si tout devenait un peu mélangeant côté loyauté. « Pour moi, une fille normale ne va pas marcher vers un gars pour le cruiser en premier, ça ne se fait juste pas », résume-t-elle dans son propos. Ce genre de déclaration vient confirmer ce que plusieurs gars disent déjà : ils aimeraient que les filles fassent plus souvent le premier pas, mais, dans les faits, ça arrive très rarement.
Sur les réseaux sociaux, les réactions n’ont pas tardé. Plusieurs femmes ont commenté qu’elles se reconnaissent dans ce malaise d’aborder un gars en premier, par peur de se faire juger ou de passer pour “désespérées”. D’autres, au contraire, trouvent le discours de l’influenceuse dépassé et misogyne, affirmant que prendre l’initiative, ce n’est pas être “folle”, c’est juste être confiante. « On est en 2025, une fille qui fait le premier pas, c’est juste une fille qui sait ce qu’elle veut », peut-on lire souvent dans les réactions.
Cette sortie remet en lumière un double standard encore bien vivant : un gars qui multiplie les approches est souvent vu comme confiant, alors qu’une fille qui fait pareil se fait rapidement étiqueter. Dans la culture québécoise aussi, plusieurs avouent que, même si les mentalités changent, la pression sociale reste forte : beaucoup de filles préfèrent envoyer des signes subtils plutôt que d’aller parler directement. « Je vais liker ses stories, le regarder souvent, mais aller le voir devant tout le monde, oublie ça », résume une internaute.
Au final, que l’on soit d’accord ou non avec cette influenceuse, sa vidéo aura eu un impact : elle met en lumière le décalage entre ce que les gars disent vouloir (des filles qui prennent l’initiative) et ce que les filles ressentent comme réaliste ou sécuritaire dans la vraie vie. Le débat est loin d’être réglé, mais une chose est sûre : au Québec comme ailleurs, parler d’amour et de “premiers pas” touche encore une corde très sensible.
