Le populaire vulgarisateur scientifique Le Pharmachien n’a pas mâché ses mots lors de son passage au balado 5 à 7 Podcast.
En abordant le sujet brûlant de l’Ozempic — ce médicament initialement conçu pour le diabète de type 2, mais désormais utilisé pour la perte de poids —, il a exprimé son inconfort face à ce qu’il appelle un « lifestyle drug », c’est‑à‑dire un médicament transformé en produit de style de vie. (via PetitPetitGamin)
« Ce qui me scandalise là-dedans, c’est que les compagnies fassent leur publicité puis vendent ça puis nous écœure avec ça à longueur d’année. » affirme le Pharmachien, soulignant la mainmise du marketing pharmaceutique sur la santé populaire. Ce qui le choque davantage, cependant, c’est de voir certains médecins prescrire le médicament en dehors de ses indications strictement médicales. Selon lui, prescrire de l’Ozempic à des personnes qui n’en ont pas réellement besoin alimente une dérive dangereuse : celle d’une société obsédée par la minceur rapide plutôt que la santé durable.
Les propos du Pharmachien ont provoqué une torrent de réactions sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok, où plusieurs internautes ont tenu à corriger ou nuancer ses affirmations. Une professionnelle de la santé a tenu à rappeler :
« Les médecins ne sont JAMAIS payés pour aucun médicament prescrit. De plus, au Québec, l’Ozempic n’est pas remboursé par la RAMQ sauf pour le diabète. Donc, pour l’obésité, il faut un IMC supérieur à 30 pour l’obtenir. »
D’autres utilisateurs ont raconté leur expérience
personnelle :
« Mon médecin me l’avait prescrit, car selon elle, les effets
secondaires étaient moins dommageables que les complications
associées à l’obésité. »
Tandis qu’une autre internaute déclarait :
« Une femme de 30 ans qui veut perdre 10 lb n’en a pas besoin.
Mais une femme de 30 ans qui pèse 300 lb et qui a tout essayé,
oui ! »
@5a7podcast
Cette conversation illustre un enjeu plus large : l’équilibre fragile entre la liberté de choix du patient, la responsabilité médicale et la pression sociale liée à l’apparence. Si certains y voient un progrès dans la lutte contre l’obésité, d’autres s’inquiètent d’une pharmacologisation du corps où chaque aspect du bien-être devient une affaire de prescription.
Le Pharmachien, fidèle à son approche critique et humoristique, invite donc à la prudence. « Pourquoi les médecins font ça ? Je comprends pas. » s’interroge-t-il, questionnant non seulement la pratique médicale, mais aussi la culture actuelle de la solution rapide.
En fin de compte, derrière l’Ozempic se cache bien plus qu’un simple médicament : c’est un miroir de nos contradictions collectives entre santé, apparence et consommation.
@5a7podcast la VÉRITÉ sur Ozempic….dans l’épisode 156 avec le Pharmachien ! 👀🤯