Dans une vidéo devenue virale sur TikTok, Claudie Mercier, créatrice de contenu populaire au Québec, a décidé de mettre les choses au clair concernant le métier d’influenceur.
Fatiguée d’entendre qu’elle devrait se « trouver un vrai travail », elle a pris la parole avec franchise et humour pour défendre la légitimité de son activité — un message qui a soulevé un grand débat sur les réseaux sociaux. (via PetitPetitGamin)
« Oui, c’est un vrai travail »
Claudie Mercier rappelle qu’elle gagne sa vie avec la création de contenu, au même titre que n’importe quel autre professionnel. « Je reçois une paie dans mon compte. Et ça, dans mon vocabulaire à moi, c’est un travail », affirme-t-elle avec aplomb. Pour elle, le fait d’être payée pour produire des vidéos, divertir et informer constitue une activité professionnelle à part entière.
Elle reconnaît que le métier d’influenceur souffre encore d’un certain stigmate au Québec : beaucoup voient cette profession comme superficielle ou non essentielle. Pourtant, comme elle le souligne, le divertissement a toujours fait partie de l’économie culturelle : émissions, podcasts, films, publicités – tous reposent sur des créateurs et des communicateurs. « Même si je ne sauve pas des vies, je contribue à divertir, inspirer, et parfois même à aider des gens à travers mon contenu », a-t-elle expliqué.
@claudiemercier
Une mise au point nécessaire
Claudie Mercier en profite pour aborder une réalité souvent oubliée : être influenceur, c’est aussi être entrepreneur. Il faut planifier ses publications, négocier avec des marques, créer du contenu original et gérer son image publique. C’est un emploi à temps plein, parfois exigeant, sans horaire fixe ni sécurité stable.
« Je ne travaille pas dans des mines, mais je vis de ma passion. Et ça, c’est un privilège que j’assume pleinement », conclut-elle avec fierté avant de souhaiter une « bonne soirée » à ses détracteurs, non sans une pointe d’ironie. Ce ton direct et sincère a conquis le public.
Des réactions partagées sur TikTok
Sous la vidéo, les internautes se sont rapidement exprimés, générant des centaines de commentaires. La majorité soutient Claudie, reconnaissant le sérieux de son travail. « Je pense qu’au moment où tu fais tes impôts, c’est un travail », écrit par exemple la_cosmeticienne_naturo, amusée. Pour Caro, la définition est simple : « Un travail, c’est faire quelque chose contre de l’argent. Tu fais du cash, alors c’est un travail ».
D’autres soulignent le parallèle entre les influenceurs et la
publicité traditionnelle : « Avant, les pubs étaient à la télé,
maintenant elles sont sur nos écrans », observe Amily
Leblanc.
Cependant, certaines voix restent critiques : Antho Tremblay
relativise : « Si les influenceurs disparaissaient demain,
personne ne serait très affecté ». Une position contestée par
d’autres utilisateurs comme Olivier, qui rappelle : « C’est
plus qu’un métier : vous êtes producteurs et acteurs en même temps
».
@claudiemercier
Au fil des réponses, un message revient sans cesse : le monde change, les formes de travail aussi. Claudie Mercier en incarne une nouvelle, qui repose sur la créativité, la liberté et la proximité avec le public.
Une parole qui fait avancer le débat
Avec cette sortie, Claudie Mercier ne cherche pas seulement à se défendre, mais à faire évoluer la perception d’un métier encore incompris. Dans un monde numérique où l’attention est une ressource économique, les influenceurs jouent un rôle réel : ils façonnent les tendances, humanisent les marques et créent du contenu culturel à grande échelle.
« Fais ce que t’aimes. Il y aura toujours du monde pour chialer, peu importe ce que tu fais », écrivait une abonnée dans les commentaires. Claudie Mercier semble avoir choisi cette philosophie — et elle le fait avec aplomb.
@claudiemercier Mon faux travail et moi. 🥰
