Carlos Desjardins, un ex‑youtubeur aujourd’hui reconnu coupable de proxénétisme et de violences, passera encore plusieurs années derrière les barreaux.
Comme le mentionne cet article de QUB, Il est condamné à une peine de huit ans de pénitencier, l’homme de 27 ans paie ainsi une longue série de gestes d’exploitation et d’abus commis envers une adolescente qu’il a prise en charge dès sa sortie de prison. La jeune femme, rencontrée alors qu’elle avait 17 ans, a raconté au tribunal avoir d’abord cru vivre « un an d’amour » avant de réaliser qu’il s’agissait plutôt « d’un an d’abus ».
À sa sortie du pénitencier, où il purgeait une peine pour avoir leurré, extorqué et filmé de nombreuses jeunes filles, Desjardins s’est rapidement réinséré dans un schéma de contrôle. Il aurait encouragé sa nouvelle victime à chercher des « sugar daddies » en ligne, à entretenir des échanges sexuels virtuels et, une fois majeure, à offrir des services s**uels sur des sites d’es*ortes. Il l’accompagnait lors des rendez‑vous, prétextant veiller à sa sécurité, tout en exigeant une part des revenus et en lui dictant quoi dire aux clients pour « maximiser » l’argent.
On se rappelle qu’il y a quelques années, plein de filles l’ont vu sur Tinder juste ici.
Peu à peu, le ton s’est durci. La victime a décrit un homme obsédé par l’argent, devenant froid et agressif dès que ses demandes n’étaient pas comblées. Elle a expliqué qu’il avait réussi à transformer sa perception d’elle‑même, la ramenant à une valeur purement monétaire. Desjardins a admis certains gestes violents, comme l’avoir frappée et serré le cou pendant des disputes, tout en minimisant leur gravité et en niant toute agression s**uels.
Même une fois arrêté, en décembre 2024, l’homme a continué d’exercer une pression sur la jeune femme. Depuis la prison, il l’aurait appelée à de nombreuses reprises pour lui parler d’« amour », évoquer des fiançailles et tenter de la convaincre de retirer sa plainte. Ces démarches, plutôt que de démontrer un réel remords, ont été perçues comme une nouvelle forme de manipulation. Le juge a d’ailleurs souligné que les peines déjà imposées par le passé semblaient avoir eu peu d’effet dissuasif sur lui.
En parallèle, la Sûreté du Québec et l’Escouade intégrée de lutte contre le proxénétisme ont rappelé que Desjardins fait face à plusieurs chefs d’accusation liés à l’exploitation s**uels, à la séquestration, aux agressions et à l’obtention d’avantages matériels issus de la pro*titution. Les enquêteurs croient qu’il pourrait y avoir d’autres victimes, possiblement ailleurs au Québec et dans d’autres provinces, et invitent toute personne ayant de l’information à se manifester.