Une fille au Québec affirme que c’est plus facile de parler à un médecin sur Tinder que dans une clinique

Dans une vidéo qui fait sourire autant qu’elle fait réfléchir, la créatrice québécoise @farokhha aborde le malaise grandissant autour de l’accès aux soins de santé au Québec.

Avec humour et lucidité, elle raconte à quel point il semble aujourd’hui plus facile de discuter avec un médecin sur Tinder que d’obtenir un rendez-vous en clinique traditionnelle.

Elle relate que depuis huit ans, chaque fois qu’elle utilise Tinder ou d’autres applications de rencontre, elle tombe fréquemment sur des médecins, voire des dentistes ou des urologues. « J’ai plus de facilité à trouver un médecin, de matcher avec un médecin sur Tinder, puis lui demander des affaires par rapport à ma santé, que d’avoir un rendez-vous à la clinique. » Selon elle, ces professionnels se montrent à l’écoute, répondant volontiers aux questions de santé, alors que les démarches officielles via le système public sont devenues un véritable parcours du combattant.

Ce contraste met en lumière les difficultés d’accès, aggravées par la pénurie de personnel, l’exode de médecins vers le privé et les longs temps d’attente quotidiens pour une simple consultation, faits régulièrement dénoncés dans l’actualité québécoise. L’ironie de la situation est telle que, pour nombre de jeunes adultes, Tinder devient non seulement un espace de rencontres romantiques ou amicales, mais aussi une plateforme de réseautage santé. « Ça s’applique aussi aux dentistes, ça s’applique aux urologues. Moi, j’ai eu tout. J’ai posé des questions pas mal à tous ces gens-là. Il y a même des conseils financiers des fois. »

@farokhha avoue détourner l’usage premier de l’application : « Dans le fond, Tinder, on n’utilise pas vraiment ça pour rencontrer quelqu’un. Moi, je l’utilise pour du réseautage. » En filigrane, son témoignage expose les failles du système québécois et la créativité des citoyens pour compenser ses lacunes.

Au fond, la viralité de cette anecdote en dit long : alors que la télémédecine peine à s’imposer et que les réformes tardent, Tinder et d’autres apps deviennent une alternative improbable mais bien réelle. Un portrait décalé, mais révélateur de la frustration collective à l’égard d’un système de santé débordé et en pleine mutation.​

@farokhha #mtl #montreal #vlog ♬ son original – Farokhha

Mis à jour le 23 novembre 2025 10:49 am