Au Québec, la question du droit d’un employeur à exiger la présence des employés au bureau, même en pleine tempête de neige, suscite bien des débats chaque hiver.
Comme l’explique @lynchlegal sur TikTok, même si votre travail peut être effectué à distance, l’employeur conserve en principe le droit d’exiger que vous vous présentiez sur place. Toutefois, ce droit a ses limites : l’employeur est tenu de protéger la santé et la sécurité de ses employés et doit donc faire preuve de diligence lorsque les conditions météo deviennent dangereuses.
La Loi sur la santé et la sécurité du travail impose à l’employeur la responsabilité d’évaluer les risques et d’adapter ses exigences selon la situation. Si la tempête est sévère, il doit considérer des mesures alternatives comme le télétravail, tolérer un retard ou reporter les déplacements si la sécurité des employés est compromise. En cas de danger réel, un employé peut refuser de travailler sur place, ce qui est protégé par la Loi. Chaque cas demande du jugement et une analyse des circonstances : la décision doit être raisonnable et fondée sur le bien-fondé de chaque demande individuelle.
Si l’entreprise décide de fermer ses portes à cause d’une tempête avant même le début de la journée, aucun salaire n’est dû, sauf si l’employé s’est déjà rendu sur les lieux. L’employeur doit aussi s’assurer que les accès au travail (stationnement, entrées, trottoirs) soient sécuritaires. En résumé, l’employeur a bel et bien un droit d’exiger la présence des employés, mais il doit toujours agir avec prudence et raisonnabilité, priorisant la santé et la sécurité de ses salariés plutôt que la simple discipline ou la productivité.
Au final, il s’agit d’un équilibre : devoir professionnel et devoir de protection, où les droits et obligations de chacun sont encadrés par la législation et le bon sens.
@lynchlegal Est-ce que ton boss peut t’obliger à aller au travail lors d’une tempête de neige?
