Invitée au podcast @baladolaviesociale, Cœur de Pirate s’est ouverte avec une touchante franchise sur les peurs et les angoisses qui ont marqué ses premiers émois amoureux à l’adolescence.
Elle se remémore ce moment fondateur où elle a eu un « kick » pour une amie, une attirance douce mais authentique, qu’elle décrit comme son premier éveil sentimental envers une fille. Malgré la légèreté de cette émotion, la suite a été marquée par la peur du rejet : son amie, ayant appris la nouvelle par une tierce personne, s’est immédiatement éloignée.
Ce geste de coupure inattendu a profondément ébranlé la chanteuse. Elle confie avoir senti non seulement la perte d’une amitié, mais aussi une grande insécurité : « Je me suis dit, OK, c’est-tu ça qui va arriver ? Comme si quelqu’un sait que… c’est un peu comme dans les émissions de télé que je voyais tout le temps. » La référence à « Mean Girls » illustre bien cette crainte d’exclusion, presque scénarisée, mais vécue dans la vraie vie. Cette expérience douloureuse l’a poussée à croire qu’il serait peut-être plus simple de se tourner vers les garçons, pour éviter le rejet ou les réactions négatives de son entourage.
Par ses confidences, Cœur de Pirate met en lumière la difficulté du cheminement identitaire et de l’affirmation de soi, particulièrement chez les jeunes filles appartenant à la diversité sexuelle. Elle rappelle combien ces premiers pas, faits de doutes et de solitude, façonnent la confiance ou, au contraire, la peur d’être soi-même.
Aujourd’hui reconnue pour son authenticité, l’artiste offre un témoignage précieux à celles et ceux qui se cherchent : malgré la peur, la route vers l’acceptation de soi passe aussi par des blessures qui forgent la résilience et, éventuellement, la fierté d’assumer qui l’on est vraiment.
@baladolaviesociale La peur du coming out. Cœur de pirate (@Beatrice Martin ♬ son original – La vie sociale