Invité à l’émission de Richard Martineau sur QUB Radio, l’investisseur Luc Poirier n’a pas mâché ses mots à l’égard de Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie sous la CAQ.
Bien loin du discours officiel de François Legault, qui clamait que le Québec était « chanceux d’avoir Pierre Fitzgibbon comme ministre », Poirier lui oppose un jugement cinglant : pour lui, Fitzgibbon est carrément « le pire ministre de l’histoire ».
Luc Poirier estime que sous la direction de Fitzgibbon, la province aurait perdu entre 12 et 13 milliards de dollars en pariant sur des projets trop risqués ou mal évalués.
Il cite particulièrement des dossiers coûteux, comme la filière batterie ou certaines entreprises soutenues à grands coups de chèques publics, où les retours ont été des plus incertains. Pour l’investisseur, il s’agit d’un problème fondamental : « C’est facile de gérer l’argent quand ça ne t’appartient pas. Un vrai entrepreneur n’aurait jamais fait les moves qu’il a fait ».
Selon Poirier, Fitzgibbon s’est comporté comme un gestionnaire public qui ne mettait jamais son propre argent en jeu — il aurait investi sans retenue les fonds de l’État sans appliquer le même discernement qu’un entrepreneur prudent. Cette façon de voir les choses, dit-il, est à l’opposé de la rigueur qui prévaut dans le monde des affaires privées : « Mets un million de ta poche, et tu vas voir si tu fais pareil ».
Ce portrait peu flatteur contraste avec celui dressé par le gouvernement et certains analystes, qui reconnaissent tout de même une augmentation des investissements et des projets, mais soulignent aussi les risques et erreurs coûteuses qui ont émaillé le parcours du ministre. Pour Poirier, le bilan économique de Fitzgibbon marque un triste record à Québec.
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