Face à l’instabilité salariale créée par la nouvelle loi 72, un restaurateur québécois annonce l’abolition des pourboires dans son établissement haut de gamme, le Ambre.
Auparavant, son équipe partageait équitablement les pourboires entre tous les membres (« split pot »), mais il estime qu’en 2025, cette pratique a perdu son sens.
Le restaurateur souligne que le pourboire, autrefois réservé aux services de table de qualité, est maintenant demandé partout – des chaînes de café au service au volant, jusqu’aux magasins de vêtements – même en l’absence d’un réel service personnalisé. Cette banalisation a motivé sa décision de changer complètement d’approche.
Cette nouvelle politique vise à offrir plus de stabilité financière à son équipe. Il assure que les salaires seront ajustés en conséquence pour tout le personnel, permettant à chacun de bien vivre de son métier, tant en cuisine qu’en salle à manger. Pour les clients, cette approche offre l’avantage de connaître exactement le montant final de l’addition dès le départ.
Le restaurateur précise que son établissement n’est pas pionnier dans cette démarche et salue d’autres restaurants de Québec qui ont adopté cette pratique depuis des années. Bien que la décision ait été précipitée par les récents changements législatifs, elle était envisagée depuis longtemps et a été prise après consultation avec l’équipe de gestion.
Il lance un appel à ses confrères restaurateurs dotés d’une « conscience sociale » à considérer la même approche. Il les encourage à engager des discussions avec leurs équipes respectives pour envisager ce changement, qu’il considère comme une évolution positive vers une « restauration saine » offrant de meilleures conditions de travail.
Reconnaissant la nature controversée du sujet, il invite son public à partager leurs opinions dans les commentaires, soulignant l’importance d’un dialogue ouvert sur cette question.
Il a aboli les pourboires dans son restaurant, le prix sera ajusté directement dans le menu.
Vous en pensez quoi ? pic.twitter.com/CE3VATNmgi
— Jim Légaré (@Jimlegare) May 12, 2025