Au Québec, une jeune femme a récemment raconté son parcours bouleversant de transition, puis de détransition, lors de son passage au populaire balado @pourdevrai.talkshow.
Son témoignage met en lumière les difficultés émotionnelles, sociales et administratives vécues par les personnes qui choisissent de revenir à leur genre d’origine après une transition.
Elle explique d’abord qu’à l’époque de sa transition vers un genre masculin, tout semblait simple. « La testostérone et les bloqueurs, c’était pas mal tout payé par la RAMQ », confie-t-elle, soulignant le soutien du système de santé publique pour les démarches médicales liées à la transition. Encouragée par les professionnels et son entourage, elle avait alors entrepris le processus sans grande difficulté.
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Mais tout a basculé lorsqu’elle a voulu revenir en arrière. « Quand j’ai voulu détransitionner, ils n’étaient plus là pour moi. » Cette phrase résume crûment le sentiment d’abandon qu’elle dit avoir ressenti. Contrairement à ce qu’elle pensait, sa démarche de détransition n’était pas couverte par la RAMQ, et elle a dû assumer seule les coûts et les démarches administratives, souvent floues et complexes.
La jeune femme évoque aussi des expériences pénibles dans sa vie sociale et amoureuse. Sortir dans les bars, rencontrer de nouvelles personnes, et simplement affirmer son identité sont devenus des épreuves. « Les gens me croyaient pas, ils s’obstinaient. Ils me demandaient de prouver mon genre. » raconte-t-elle, choquée par la méfiance et les jugements qu’elle a subis.
Son témoignage met en lumière une réalité rarement abordée publiquement : celle des personnes qui réalisent, après une transition, qu’elles ne s’y reconnaissent pas entièrement. Cette double expérience, à la fois au niveau corporel et social, bouscule profondément les repères identitaires.
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Son récit, sincère et sans filtre, invite à une réflexion collective. Le système de santé québécois, très impliqué dans l’accompagnement des transitions, semble encore peu préparé à soutenir les parcours inverses. Mais au-delà des politiques, c’est surtout la société qui, selon elle, doit évoluer vers plus d’écoute et de compassion.
« J’ai juste besoin qu’on me croit quand je dis qui je suis. »
Un message émouvant qui rappelle que, peu importe le chemin parcouru, chaque personne mérite d’être accueillie sans jugement, avec respect et humanité.
@pourdevrai.talkshow Beaucoup d’aide pour transitionner… mais où est l’aide pour détransitionner? Disponible sur YouTube 👀
Voici le podcast intégral:
