Le ton est donné dès les premières secondes : une jeune Québécoise rentre dans un centre d’achats le 26 décembre, voit la foule, les files qui s’étirent jusque dans les allées, et décroche un seul verdict intérieur : « cancel ».
Elle avait voulu, cette année, « faire comme tout le monde », profiter des rabais du Boxing Day, vivre l’expérience typique du magasinage d’après-Noël. Mais très vite, la réalité la rattrape : saturation, bruit, attentes interminables, au point où elle laisse carrément son panier sur place et rebrousse chemin.
Pour elle, une question tourne en boucle : comment peut-on se lever le matin en se disant que magasiner le Boxing Day va être une « belle journée » ? L’écart entre l’image vendue par les pubs – sacs pleins, gens souriants, aubaines incroyables – et le chaos sur le terrain est trop grand. Dans sa tête, ce n’est plus une sortie agréable, c’est une épreuve de patience où chaque déplacement devient une bataille, chaque achat un parcours du combattant. Le simple fait d’aller chercher une bouteille d’eau au coin pharmacie se transforme en mission impossible, avec une file qui serpente jusque dans les rayons cosmétiques.
Au cœur de sa montée de lait, on sent aussi une fatigue générationnelle devant cette culture de la consommation à tout prix. Pourquoi se mettre volontairement dans une marée humaine pour économiser quelques dollars, quand le même produit sera souvent en rabais en ligne quelques jours plus tard ? Sur TikTok, ce genre de coup de gueule résonne fort, surtout chez les jeunes adultes qui privilégient de plus en plus le magasinage en ligne, le « pick-up en magasin » ou simplement l’idée de consommer moins, mais mieux. Comme le résume si bien cette fille du Québec : « Honnêtement, le monde qui vient magasiner durant le Boxing Day… genre, êtes-vous corrects? »
Son message n’est pas seulement une plainte contre les foules, c’est aussi une remise en question collective. Pourquoi répète-t-on année après année un rituel qui rend tant de gens stressés, frustrés, épuisés ? Pourquoi associer le temps des Fêtes – supposément un moment de repos et de douceur – à des parkings pleins, des centres commerciaux bondés et des files à n’en plus finir ? À travers sa colère, cette jeune Québécoise met en mots ce que beaucoup pensent tout bas : peut-être qu’il est temps de repenser notre rapport au Boxing Day, et d’admettre que la paix d’esprit vaut parfois bien plus qu’un rabais de 40 %.
@taniaproulx04 Boxing Day🫠
