Une fille affirme que toutes les mères à la maison devraient se faire payer un salaire par leur mari

Dans une courte vidéo qui fait présentement le tour du web, une mère à la maison a frappé un grand coup avec un message aussi provocateur que libérateur : « Les mères à la maison devraient être payées un salaire par leur mari. »

Cette phrase, dite avec assurance depuis l’intérieur de sa voiture, a rapidement déclenché un débat enflammé sur la valeur du travail invisible accompli par des millions de femmes chaque jour.

La vidéo, publiée initialement sur TikTok, montre une femme calme mais déterminée expliquer que les mères à la maison, ou comme elle les appelle, « les travailleuses non rémunérées », devraient recevoir une compensation financière de la part de leur conjoint. Pour elle, il est évident que le rôle de mère au foyer n’est ni une pause de carrière ni un luxe, mais un véritable emploi à temps plein.

« Si tu devais remplacer une mère à la maison, il te faudrait engager un chauffeur, une cuisinière, une nounou et une gestionnaire de projet », affirme-t-elle dans sa vidéo, estimant que la valeur réelle de ce travail dépasserait facilement les 175 000 $ par année.

Cette estimation, basée sur des données américaines, résonne fortement au Québec, où plusieurs familles vivent dans un modèle traditionnel où un seul parent reste à la maison. Selon Statistique Canada, ce travail domestique et parental équivaut à des milliers d’heures non payées chaque année — une contribution économique colossale souvent effacée des chiffres officiels.

Des économistes soulignent d’ailleurs que si ce travail était intégré au PIB, il modifierait radicalement la compréhension de la valeur du travail féminin. « Le travail des mères à la maison est essentiel au bon fonctionnement de la société, mais il demeure économiquement invisible », rappelle une professeure en sociologie de l’Université de Montréal.

Bien que plusieurs hommes aient critiqué la déclaration en ligne, de nombreuses femmes l’ont applaudie pour avoir osé dire tout haut ce que tant pensent tout bas. Derrière cette idée choc se cache une réflexion plus large : celle de la reconnaissance du travail invisible, du partage équitable des ressources et de la valorisation du rôle parental.

Ce débat remet en question la manière dont la société perçoit la contribution économique des femmes à la maison. Car au fond, si être mère à la maison équivaut à gérer une petite entreprise familiale, pourquoi ce travail ne serait-il pas reconnu — et rémunéré — comme tel?

Mis à jour le 16 Décembre 2025 3:01 pm