Il y a vingt ans, la vie de Jérémy Gabriel basculait sous les projecteurs du Centre Bell, à Montréal. À l’âge de huit ans, alors qu’il interprétait l’hymne national devant des milliers de partisans du Canadien, il allait vivre un des plus grands tournants de son existence.
Grâce aux démarches de sa mère et de la Fondation des Canadiens pour l’enfance, Jérémy se retrouve devant le capitaine Saku Koivu, à qui il demande timidement : « Peux-tu marquer un but pour moi ? » Quelques minutes plus tard, Koivu marquait le premier but du match, tenant sa promesse et offrant à Jérémy la rondelle en souvenir.
C’est cette soirée historique qui fait de lui « Le Petit Jérémy ». Dès le lendemain, la communauté médiatique s’intéresse à son histoire, le propulsant hors de l’anonymat. L’enfant rejeté devient un symbole d’inspiration pour les jeunes qui comme lui veulent croire au pouvoir de leurs rêves. Très rapidement, tout s’enchaîne : un album de Noël, des duos avec Céline Dion à Las Vegas, des prestations pour le pape à Rome, une biographie saluée partout et un agenda surchargé de spectacles, entretiens et présences publiques.
Mais derrière la lumière, Jérémy confie les revers d’un destin extraordinaire : la curiosité, l’admiration, mais aussi l’incompréhension et la dérision. Victime de moqueries et de jugements injustes, il garde la certitude qu’il ne peut changer la perception, ni son histoire gravée dans le temps. Il rappelle cependant qu’au cœur du tourbillon médiatique ne se trouvait qu’un « petit garçon qui voulait chanter et inspirer d’autres rejetés à se réaliser pleinement ».
Aujourd’hui, Jérémy Gabriel publie ce message pour rappeler que derrière chaque moment marquant, il y a des sacrifices et des épreuves. Il espère que ceux qui suivront son parcours n’auront pas à payer un aussi grand prix, mais qu’ils auront, comme lui, la force d’oser.
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