De plus en plus de jeunes se demandent : est-ce que ça vaut encore la peine de faire des études universitaires en 2025 ?
À l’émission de Radio-Canada Info, le chroniqueur économique Pierre-Yves McSween s’est penché sur la question, à la lumière d’une étude récente de l’Institut du Québec. (via PetitPetitGamin)
D’entrée de jeu, il nuance : un diplôme n’est pas forcément une garantie d’emploi immédiat. Toutefois, il a une valeur importante. « Quand on vous engage avec un bac, détrompez‑vous, on ne vous engage pas parce que vous êtes un expert. On vous engage parce que vous avez appris à apprendre et que vous avez une méthode », affirme-t-il.
Selon McSween, un parcours universitaire permet de développer des compétences qualitatives essentielles comme l’esprit critique, la communication et le travail en réseau. « Ce n’est pas en comptabilité technique que j’ai appris à parler devant un groupe, c’est à l’université, quand on m’a placé devant des classes de 70 personnes et qu’on m’a dit : vas-y, exprime-toi. »
Mais les chiffres présentés par Emna Braham, PDG de l’Institut du Québec, soulèvent un enjeu inquiétant : le chômage frappe plus durement les jeunes diplômés universitaires, particulièrement les hommes. « Le taux de chômage des bachelors est aujourd’hui 1,7 fois plus élevé pour les jeunes hommes comparativement aux femmes, et même supérieur à celui de la moyenne des hommes qui n’ont pas de diplôme », précise-t-elle.
Cette réalité pourrait refroidir plusieurs jeunes à s’inscrire à l’université. Déjà, les femmes sont 25% plus nombreuses que les hommes à y étudier.
Alors, est-ce que l’université est encore un passage obligé ? McSween conclut avec prudence : « L’université, ce n’est pas pour tout le monde. Mais oui, il y a encore une place à l’amélioration, surtout du côté des jeunes hommes. »
Une réflexion qui confirme que le débat est plus actuel que jamais.
@radio.canada.info Les hommes qui sortent de l’université ont parfois plus de difficulté à trouver un emploi, selon une nouvelle étude de l'Institut du Québec. Leur taux de chômage atteint 11,4 %, un chiffre plus élevé que chez l’ensemble des hommes. Dans ce contexte, le chroniqueur en finances à l'émission « Tout un matin », Pierre-Yves McSween, s’interroge : comment maximiser sa valeur grâce aux études universitaires? #radiocanada #chomage #jeune #emploi #quebec ♬ son original – Radio-Canada Information