L’entrepreneur et ex-Dragon François Lambert ne mâche pas ses mots et il l’a prouvé une fois de plus ce matin en dénonçant ouvertement le comportement d’Hydro-Québec sur ses terres.
Sur ses réseaux sociaux, Lambert a partagé une histoire qui en dit long sur les frustrations que bien des propriétaires agricoles vivent lors du passage des équipes de la société d’État.
Dans sa publication, on sent la colère monter : « Ce matin un camion est venu rouler dans mes champs d’avoine comme si c’était un vulgaire gazon non entretenu. » Lambert, qui sait bien que sa terre sert de point d’accès essentiel pour permettre à Hydro-Québec de rejoindre une ligne de haute tension, ne remet pas en question leur droit de passage ; il remet plutôt en cause la manière de faire. Il demande : « Vous n’avez pas de drone ? Et pourquoi ne pas nous avertir que vous allez passer ? » Pour lui, ce manque de communication et de respect porte préjudice à ses semis et à son travail.
Il poursuit en soulignant un problème trop souvent vécu par les citoyens : la difficulté à rejoindre Hydro-Québec pour exprimer un problème concret. « J’aimerais bien me plaindre au téléphone, mais je vais sûrement tomber sur le mauvais département et attendre des heures inutilement. Sincèrement, le savoir-vivre fait défaut! » écrit-il.
Ce coup de gueule survient à un moment où Hydro-Québec multiplie les travaux à travers la province, notamment pour renforcer et étendre son réseau de transport électrique de haute tension. Alors que la société proclame vouloir minimiser les impacts sur les terres et respecter les droits de propriété, des situations comme celle vécue par Lambert rappellent que la réalité sur le terrain est parfois tout autre. Plusieurs groupes agricoles, comme l’UPA, se sont d’ailleurs déjà montrés critiques face aux conséquences de ces grands projets sur le monde rural.
L’appel lancé par François Lambert met en lumière le défi de concilier grands chantiers énergétiques et respect des producteurs locaux. En 2025, à l’ère des technologies et de la transparence, plusieurs s’attendraient à de meilleures pratiques de la part d’Hydro-Québec : avis préalables, dialogue avec les propriétaires, et surtout, une considération réelle pour les dommages sur les cultures.