Une Québécoise raconte l’enfer qu’elle a vécu en Colombie suite à une chirurgie ratée

Alexandra Denis-Bérubé, une Québécoise, a récemment partagé son expérience bouleversante du tourisme médical en Colombie, où elle a subi une chirurgie esthétique qui a tourné au cauchemar.

Partie initialement pour un redrapage mammaire, Alexandra a été attirée par les prix alléchants et la possibilité de combiner plusieurs interventions lors d’un même séjour. Malheureusement, ce choix s’est avéré lourd de conséquences.

Dès l’opération, Alexandra a constaté des différences majeures dans les pratiques médicales : le chirurgien a utilisé des points non fondants, une technique abandonnée au Canada en raison des risques élevés d’infection et de rejet. Rapidement, toutes ses plaies se sont ouvertes, provoquant une infection grave et des brûlures au troisième degré sur son ventre. De retour au Québec, elle a dû subir plusieurs opérations pour tenter de réparer les dégâts, et le processus de guérison s’est étalé sur plusieurs années.

Alexandra souligne que, contrairement à ce qu’on pourrait croire, le faible coût des interventions à l’étranger s’explique souvent par le volume élevé de patients opérés chaque jour, au détriment parfois de la qualité et du suivi personnalisé. Elle met aussi en garde contre la barrière de la langue et l’absence de recours en cas de complications : « On est loin de chez soi, et il est difficile d’obtenir du soutien ou de faire valoir ses droits. »

Son témoignage met en lumière les risques accrus liés aux chirurgies à l’étranger, notamment pour des interventions complexes comme le Brazilian Butt Lift (BBL), réputé pour son taux de complications et de mortalité élevé. Alexandra insiste sur l’importance de bien s’informer, de ne pas agir sur un coup de tête et de considérer la sécurité avant tout : « Si mon histoire peut faire réfléchir ne serait-ce qu’une seule personne, ce sera déjà une victoire. »

Aujourd’hui, elle vit avec les séquelles physiques et psychologiques de cette aventure, mais espère que son parcours servira d’avertissement à celles et ceux qui envisagent le tourisme médical sans en mesurer tous les risques.

Mis à jour le 13 juillet 2025 9:39 am