Olivier Primeau tire la sonnette d’alarme sur la situation financière critique des épiceries québécoises. Fort de son expertise terrain, il démonte les idées reçues sur la rentabilité du secteur alimentaire.
Selon Primeau, les fameux steaks à 3,99$ pour quatre ou cinq pièces qu’on retrouve chez Maxi ne sont que des « loss leaders » – des produits vendus à perte pour attirer la clientèle. Cette stratégie marketing, qui consiste à sacrifier la marge sur certains produits pour faire entrer les consommateurs dans le magasin, s’est généralisée au point de devenir problématique. « Presque tout le circulaire que vous regardez, on perd de l’argent », déplore-t-il.
L’ancien épicier se souvient des paroles prémonitoires de son père il y a 20 ans, lors de l’arrivée des premiers loss leaders : « C’est le début de la fin pour les épiceries. Comment on va faire ? » Cette prédiction semble aujourd’hui se concrétiser, la pratique s’étant étendue à l’ensemble des circulaires publicitaires.
Primeau met les choses en perspective concernant les profits des épiceries. Contrairement aux idées reçues sur les « milliards » gagnés par le secteur, il précise que ce sont les chaînes corporatives qui engrangent ces profits, pas les épiciers individuels. Pour un épicier, réaliser 2% de profit net constitue déjà une « bonne gestion ».
Les défis financiers sont multiples : une épicerie emploie environ 200 personnes et doit absorber des factures d’électricité de 30 000$ par mois. Face à cette réalité, Primeau dénonce une chaîne de coûts devenue « trop chère » à tous les niveaux, mettant en péril la viabilité même du modèle économique des épiceries québécoises.
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