Lysandre Nadeau revient sur l’extrait viral d’un podcast où elle affirmait que les influenceurs qui se plaignent de la difficulté de leur métier devraient « fermer leur gueule ».
Face aux réactions mitigées, l’influenceuse québécoise tient à clarifier ses propos pour éviter d’être perçue comme une « pick me ».
Elle précise d’abord que sa discussion avec Judith ne concernait pas deux influenceuses débattant de leur métier. Elle ne percevait pas Judith comme une influenceuse, mais plutôt comme une entrepreneure qui reconnaissait les difficultés du travail de créatrice de contenu. « C’était une personne qui reconnaît les difficultés du travail de l’autre », explique-t-elle, soulignant que sa réponse portait sur le fait que les aspects positifs de son métier l’emportent largement sur les négatifs.
Après 15 ans dans le domaine, Lysandre reconnaît les défis réels du métier : opinions non sollicitées, critiques constantes, quête perpétuelle de plaire et impact sur la santé mentale. Cependant, elle insiste sur les nombreux privilèges qui l’accompagnent. Aujourd’hui bien entourée d’une équipe qui gère ses finances, podcasts, marketing et réseaux sociaux, elle peut se concentrer sur « la partie le fun ». Elle évoque les cadeaux, invitations, contrats lucratifs, voyages et opportunités de rencontres que ce métier lui a apportés.
Pour illustrer son point, Nadeau compare son travail actuel à ses emplois précédents : McDonald’s, boutique de vêtements, café, charcuterie. Elle décrit avec détails les frustrations de ces emplois mal payés, des clients difficiles aux tâches ingrates. Elle évoque également des métiers essentiels comme celui d’éducatrice en CPE (20 enfants seuls dans une classe) ou de préposée aux bénéficiaires en CHSLD, citant l’exemple bouleversant de sa mère découvrant des excréments dans les tiroirs d’un résident.
« Tout est dur dans la vie », conclut-elle, citant l’adage sur le choix de son « sandwich de merde ». Elle reconnaît le privilège de pouvoir choisir son type de difficulté et comprend que certains influenceurs peinent encore à vivre de leur métier après des années. Ayant elle-même gagné seulement 8 000$ sa première année en 2010 et commencé à bien vivre de son métier qu’en 2020, elle n’oublie pas le chemin parcouru tout en maintenant sa position sur la relativité des difficultés professionnelles.
@lysandrenadeau j’ai ressenti le besoin d’apporter quelques nuances et clarifications