Pierre-Olivier Zappa ne mâche pas ses mots quand il s’agit de critiquer l’état actuel du marché des véhicules électriques au Québec.
Le chroniqueur de LCN dresse un portrait sans complaisance d’une industrie qu’il juge artificielle et problématique pour les consommateurs ordinaires. (via PetitPetitGamin)
Zappa dénonce d’abord l’insuffisance criante du réseau de bornes de recharge. Entre Montréal et Québec, il faut planifier son voyage en fonction de la disponibilité des bornes, ce qui transforme chaque déplacement en casse-tête logistique. L’expérience physique de recharge s’avère également pénible : les câbles du Circuit électrique ressemblent à des « anacondas » lourds et difficiles à manipuler, particulièrement l’hiver quand ils perdent leur flexibilité. Zappa se moque de lui-même, debout dans la neige à Trois-Rivières, attendant une demi-heure qu’une borne se libère.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis la baisse des subventions fédérales et provinciales, les ventes de véhicules électriques ont chuté de 40% au Québec. Pour Zappa, cela démontre que ce marché ne tient que grâce aux subventions gouvernementales. Sans ces 12 000$ d’aide publique qu’il a lui-même reçus, ces véhicules perdraient instantanément leur attrait.
L’industrie automobile elle-même tire la sonnette d’alarme. Ford perd plus de 130 000$ par véhicule électrique vendu, incapable d’amortir ses coûts de développement. General Motors a annulé la construction d’une usine électrique de 300 millions pour privilégier une usine de moteurs V8 d’un milliard. Même aux États-Unis, le Sénat a voté contre l’obligation californienne d’électrification complète d’ici 2035.
Au-delà du prix d’achat, Zappa souligne les coûts cachés : assurances plus chères de 600$ par année, usure accélérée des pneus due au poids des batteries (ses Michelin n’ont pas tenu 15 000 kilomètres en deux hivers), et installation d’une borne à domicile coûtant plusieurs milliers de dollars. Cette réalité exclut de facto une grande partie de la population.
OUCH| Pierre-Olivier Zappa enfonce le dernier clou dans le⚰️de l'engouement pour les ⚡️ gonflé artificiellement par la dilapidation dudes gens
Qui veut sauver laen se ruinant, en se compliquant la vie et en perdant de l'autonomie?
Zappa d'allure pic.twitter.com/UAbuBCi4bU
— Vidoc RonaCO₂ (@Vidoc_Ronaco) June 3, 2025
Zappa conclut que forcer la transition électrique sans considérer ces réalités économiques risque de priver certaines familles, particulièrement en région, d’un moyen de transport abordable. Il appelle à une réflexion plus nuancée sur cette transition énergétique imposée par idéologie plutôt que par logique de marché.