Félix d’Occupation Double aborde la réalité moderne des applications de rencontre en soulignant d’abord leur popularité croissante.
Parmi les couples de moins de 30 ans, 20% se sont rencontrés via ces plateformes, et l’utilisateur moyen y consacre 51 minutes quotidiennement. Cette statistique révèle l’ampleur de l’investissement temporel que représente la recherche de l’amour à l’ère numérique.
L’analyse démographique de Tinder révèle une disparité frappante : 75% d’hommes contre seulement 25% de femmes. Cette inégalité se traduit concrètement dans l’expérience utilisateur, où les hommes obtiennent un match tous les 140 swipes, tandis que les femmes en obtiennent un tous les 10. Cette différence illustre parfaitement les dynamiques de pouvoir et de sélection qui caractérisent ces applications.
Félix pointe également du doigt la tendance à l’embellissement des profils, notamment concernant la taille : alors que la moyenne nord-américaine est de 5’9″, elle grimpe mystérieusement à 5’11 » sur les applications. Malgré ces petits arrangements avec la vérité, les chiffres de Tinder restent impressionnants : 30 millions de matchs quotidiens et 70 milliards depuis sa création, soit neuf fois la population mondiale.
Le contraste historique souligné par Félix est particulièrement révélateur. Il y a 60 ans, dans un village du Lac-Saint-Jean, son arrière-grand-père approuvait les relations de sa grand-mère. Aujourd’hui, c’est un algorithme californien qui régit nos rencontres amoureuses, marquant un changement radical dans les codes sociaux traditionnels.
Félix conclut sur une réflexion critique : en s’exposant en ligne comme un « produit prêt à être consommé », il faut accepter d’être rapidement « disposé et remplacé ». Cette métaphore commerciale capture l’essence de sa critique envers la superficialité et la jetabilité qui caractérisent souvent ces plateformes, transformant la quête amoureuse en une forme de consumérisme relationnel.
@_felixlevesque L’amour à coup de swipes Ça serait malade de pouvoir comparer le taux de survie des couples qui se sont rencontrés organiquement vs algorithmiquement. #qc ♬ original sound – Félix