Des étudiants au Québec du Collège LaSalle protestent contre un examen de français

Une controverse éclate au Collège LaSalle de Montréal où des étudiants internationaux manifestent contre l’obligation de réussir un examen de français pour obtenir leur diplôme et leur permis de travail postdiplôme (PTPD).

Cette exigence linguistique, fixée au niveau CLB 8 ou B2, suscite un vif débat sur les réseaux sociaux et divise l’opinion publique québécoise.

Dans une vidéo devenue virale sur Twitter, des étudiants du Collège LaSalle dénoncent ce qu’ils perçoivent comme une inéquité. « Pourquoi les étudiants de cégep sont-ils traités différemment? », questionnent-ils, faisant référence au fait que les étudiants universitaires de McGill et Concordia ont réussi à faire annuler cette exigence. Les manifestants réclament les mêmes droits et opportunités, estimant que tous méritent une chance égale d’étudier au Québec.

La publication de cette vidéo par l’utilisateur @Sammy_canada2 a généré des centaines de commentaires révélant des opinions tranchées. D’un côté, certains internautes critiquent sévèrement ces étudiants, les accusant de vouloir « tout facilement » et de ne pas respecter les normes canadiennes. Un utilisateur va jusqu’à qualifier cette situation de « carte de sortie gratuite du français » et dénonce ce qu’il considère comme des « demandes ridicules ».

D’autres voix s’élèvent pour pointer du doigt ce qu’elles perçoivent comme des lacunes dans le système éducatif international. Certains commentateurs affirment qu’un grand nombre de ces étudiants ne peuvent tenir une conversation décente ni en anglais ni en français, remettant en question la qualité de l’encadrement académique.

Cette controverse révèle des tensions plus profondes concernant l’immigration étudiante au Canada. Plusieurs commentaires suggèrent que l’objectif principal de ces étudiants serait l’obtention de la résidence permanente plutôt que l’apprentissage authentique. Un employé de collège témoigne que ces étudiants « viennent principalement dans l’espoir d’obtenir la RP convoitée » et que leur motivation première n’est pas l’amélioration de leurs compétences.

Cette situation soulève des questions fondamentales sur l’équilibre entre l’ouverture à l’immigration étudiante et la préservation des spécificités linguistiques du Québec, dans un contexte où les enjeux identitaires et économiques s’entremêlent de manière complexe.

Mis à jour le 26 mai 2025 9:04 am